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BONNE NOUVELLE
04:36
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La liberté n’est rien au vu de ce qu’ils nous z’ont pris / Mes cellules grises auraient aimé être simples d’esprit / Réveil en sursis, 9h de l’après-midi / De plus en plumard mais quand j’dors pas chez moi, j’me lève avec des chtars / L’isolement, j’m’y suis mis tard / Le temps de m’auto-juger sans, bien sûr, les éléments à décharge / Avant, ça allait à peu près, j’vivais seulement en marge / Puis j’me suis mis à compter l’nombre de carreaux qu’y’a sur c’carrelage / Avec un peu d'chance, j’deviendrai barge et fêlé / J’me suis même soupçonné d’aimer les démêlés / Chez nous, on vivait sous-scellés / Chaque fois qu’on croyait entendre frapper, c’était toujours la télé…
La prison ne sert qu’à éviter l’évasion / Une fois dehors, j’continue d’insulter les avions / La prison ne sert qu’à éviter l’évasion / Une fois dehors, j’continue de ressentir détention …
Complètement paumé, j’me bouffe encore des coins d’placard / Ne sors me promener que pour embrasser mes remparts / M’efforce de retenir mes rares visiteurs / Jusqu’à offrir un peu d’tabac au gars qu’est venu relever l’compteur / M’arrive de bouffer avant 19h, de prendre 2,3 douches par semaine / Et quand j’trouve pas l’sommeil, je double ma peine / Donc, j’fais des pompes, faute de mieux, j’baise le sol / Ou j’me purge sur les pages de pub d’un magazine qui colle / Est-ce que tu préfères qu’il caille ou qu’ça pue ? / Moi, j’m’en fous, j’ai mouru, dans les deux cas, j’m’habitue / Bref, mon cœur attend des nouvelles du greffe / Déjà au collège, un surveillant fût surpris que j’l’appelle « chef » / Ai-je bien entendu « restez croupir ! » / J’te jure qu’au fond du trou, on y reste tant qu’on s’imagine que c’était pire / Que tout ne tient qu’à un yoyo / Le voisin fait ses travaux et moi j’colle mon oreille au tuyau…
La prison ne sert qu’à éviter l’évasion / Une fois dehors, j’continue d’insulter les avions / La prison ne sert qu’à éviter l’évasion / Une fois dehors, j’continue de ressentir détention… détention… détention…
Mais quelle idée d’faire des lits d’bébé avec des barreaux … / Un blonde avec une boule à zéro, j’trouve ça beau / J’aime que mon état s’rapproche d’un ciel plutôt gris pâle / Là, j’peux m’relaxer à Huis-Clos, je n’culpabilise pas / D’ressasser dans les deux sens, coincé dans un sas / Où ta date de naissance pourrait bien être le mot d’passe / Bah ouais, même le temps commence à s’faire chier / On m’a enfermé une fois, depuis j’vis comme si j’étais recherché…
A l’ombre d’un contre-jour… dans quelques 9m² qui donnent sur la Cour… et un mur de briques rouges, et un mur de briques rouges et un mur de briques rouges…
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2. |
MARQUIS DE FLORIMONT
04:40
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J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement / Qui est perdu aime éperdument / Risque gros au moindre flirt / Quand j’m’accroche, c’est à mes dépens / Si seulement je gerbais des fleurs / Mais nan, j’arrose mes pleurs / Ça m’fait marrer sur l’moment, mon cœur devait pas trop aimer ce t-shirt / Pour qu’il en sorte et que j’m’en accommode / Me réconforte, j’serai pas alcoolique tant que j’évite l’alcoologue...
J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement / J’ai le mal de terre et ses tremblements / S’abstenir, une question de vide ou de mort / Que ma mise en bière ne soit pas qu’une simple ironie du sort / D’un seul trait, j’dois faire une croix / Pour voir si j’bois parce que ça va pas ou si ça va pas parce que j’bois / J’ai ma p’tite idée sur la question / Plus rien pour m’aider à m’exprimer, qui va payer l’addiction...?
Les voisins jugent le bruit des bouteilles qui s’entrechoquent / J’mets du vin dans mon vin parce qu’il agit comme un médoc / Avant, ça allait à peu près, j’en avais juste besoin / J’paye une piscine au deblé à l’épicier du coin / Et il m’offre même pas un gobelet, comment ça pas d’cred’ ? / J’sais d'quoi j’parle / Un peu rougeaud, un peu dead, un peu à sec ; en gros, j’suis raide / Bah merde, reste plus qu’à tomber en panne devant un rade pour qu’une barm’aide...
Oh, j’ai pas de plan même quand il fait beau / J’galère, me rappelant du bien foncedé d’mes propos / J’ai bu et bu et rebu de la société / Y’en a à qui ça coupe les jambes, moi ça m’les fait pousser / J’ai froid, j’ai soif comme le feu / Eh oui, manque de sommeil et maladie sont mes seuls moments d’euphorie / Comment j’vais faire pour séduire et conclure ? / Les drogues dures ? Nan, j’ai peur d’Epicure...
Mais c’est quoi ces doses de pédé ?! / Sers-donc un sérhum / Si j’consomme, c’est pour rester à la table des hommes / Qui s’demandent où c’est que gémit mon Magnum ? / Il doit être inquiet / Je trinque, je trinque, je trinque ; demain, j’vais trinquer / Avant d’ronfler, j’zigzague / Ça étonnerait personne d’apprendre que j’ai terminé comme un schlague / Comme cette fois où, endormi en centre-ville / Des passants me mettent des claques, ils ont les pompiers au bout du fil...
Ah, là j’pense à reprendre de façon sporadique / N’en parle qu’à mon pote devenu depuis un sport-addict / Mais j’risque ma vie à la moindre entorse / C’est elle qui profite de nous, elle met à dispo et on s’met en tort / Arrêter ou, endetté, shooter dans une canette / Ou édenté, à plus pouvoir bouffer de cacahuètes / Qu’est-ce qui s’passe en fait ? T’en reviens à celui que t’étais avec l’expérience de celui que t’as essayé d’être...
Seul un débit d’ébriété peut m’débrider / Faire de moi ce joyeux débris / Endormi comme un briquet, je meurs d’effroi / Quand j’m’aperçois que j’me suicide en plusieurs fois / Et qu’en cas de décision de justice / On fera rentrer une serpillière imbibée de Pastis / À notre santé qui vacille / Arrêter de boire chez moi, c’est s’faire rayer du livret de famille…
Un coup dans le nez, une patate dans le pif / J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement / Un coup dans le nez, une patate dans le pif / J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement / Un coup dans le nez, une patate dans le pif / J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement, tellement, tellement…
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3. |
REFLECTION ETERNAL
03:44
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Que ce miroir baisse les yeux / J’te jure qu’les miens ont déjà été bleus / J’ai bien l’intention d’aller mieux, un jour / Mais il s’peut que j’trouve ça lourd au bout de deux / À trop m’observer dans votre regard / J’me… j’me perds à bien des égards / Mais j’me reconnaîtrais pas si j’devais m’confondre en excuses ; t’façon, t’sais quoi ? / Les excuses, c’est juste un prétexte pour recommencer / J’fais souffrir comme quelqu’un qu’a beaucoup trop souffert ou, finalement, peut-être pas assez / J’reste zen, j’reste zénèr / Galère d’être sur la mauvaise voie mais qu’ça t’empêche pas d’avancer / C’est dans l’vide que j’me complais / Complètement complexé, dire que certains tentent d’inventer / Une nouvelle façon de m’imiter / Trou du cul… tu peux marcher sur mes pas mais dis-moi que feras-tu ? Lorsque la neige aura fondu ? / Même mes proches ne me connaissent que de nom ou de vue / Pour beaucoup, j’serais incapable de faire ça / En infraction d’seconde, tout bascule ; t’appelles chez toi, tu dis « c’est moi » et on reconnaît même pas ta voix…
Avec une cagoule, j’me trouve élégant / Dans mon environnement, j’me sens pas dans mon élément / Avant, ça allait à peu près, j’me ressemblais / Maintenant, j’meurs sans blé / La meilleure chose qu’on puisse offrir aux gens, c’est leur reflet / Déjà persuadé : dans l’vague, personne se r’fait / Dès qu’j’aperçois des foules / J’pense à une mitraillette qui s’défoule / Que je vous noue importe plus que c’que je nous voue / Mi fougue, mi raison / Bien sûr qu’elles me causent du tort vos comparaisons / Nan, c’est pas que j’t’aime pas, on s’connaît pas en soi / C’que j’vomis chez toi, c’est juste l’image que tu m’renvoies / J’ai plus l’courage de ceux qui paraissent / On verra quand la question s’reposera / Quand j’vois mes semblables, j’ai peur de devenir pareil / Ceux qui soulignent ma différence préfèrent ensuite que j’la raye / Plus rien n’sera naturel / Je simule mes réflexes et arrive à un âge où tu restes tel quel / Condamné à faire durer ce sale quart d’heure / C’qu’est bien quand t’es vraiment tout seul… c’est que tu commences à être plusieurs…
J’étais pas moi-même donc forcément, je démens / Demande au temps qui court de bien vouloir être clément / Dans mon Trou Normand, j’suis passé du trouble au trouble / Pour accueillir le diable, il fallait bien que j’me dédouble / J’étais pas moi-même donc forcément, je démens / Demande au temps qui court de bien vouloir être clément / Dans mon Trou Normand, j’suis passé du trouble au trouble / Pour accueillir le diable, il fallait bien que j’me dédouble…
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NAVARRE (SELF MADMAN)
04:24
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Self madman…Self madman… Self madman… Self madman… Self madman… Attends 2 secondes, j’vais gueuler « enculé » par la fenêtre, j’reviens… Enculééé ! Enculééé ! …
Quel accueil de merde ! Rien pour accrocher ses troubles mentaux / Après mon départ, vérifiez qu’il manque pas un marteau / Tantôt certains t’enterrent, tantôt certains tentèrent / Si j’m’en tire, que l’avenir fasse de moi un mytho / Pour l’instant, j’aime pas mes textes parce que j’les vis trop / Que pense l’hirondelle d’un string qui dépasse du Levi Strauss ? / Tantôt certains t’enterrent, tantôt certains tentèrent / Mais j’représente la Sui-Side et sa sinistrose / Nos âmes saignent, know i’m saying / Ni trop, ni pas assez de nitro / Avant, ça allait à peu près, j’entendais qu’des voix / J’suis pas énervé, j’vous jure, sinon ce serait impossible que j’vouvoie / Aveuglé, j’pourrais pas t’dire si on m’sert ou si on pisse dans mon verre de thé / Ah ouais, jurisprudence est mère de sûreté ? / D’un coup, réapparurent dans ma tête, les pires pensées que j’avais cru ôter…
Ça rend fou d’rester dans leurs locaux / Lorsqu’on est en loques, on ose pas ou bien on ose trop / Le progrès propose blockhaus et holocaustes low cost / Ils gèrent les stocks pour qu’on ressorte bien plus claustros / Avec de vrais tocs, l’humeur morose / Des portes qui demeurent insensibles aux bouquets d’roses / La boucler n’a pas été notifié dans les clauses / Faut qu’on cause, histoire de scarifier les choses…
Je suis normal, je suis normal, je suis normal, je suis normal, je suis normal…
Venons-en aux faits / À quoi bon s’assagir quand t’as personne avec qui folisopher ? / J’n’attire que des cinglées / Mais, n’ai jamais aussi bien fait l’amour qu’après les avoir étranglées / Comment ? Que j’me fasse soigner ?? / Tomber malade, ça t’aguerrit / Toutes ces années ne m’ont rien prescrit / Peu ému, je joue au tercet / Un plan baisé, un réservoir siphonné, une enveloppe timbrée…
Ça rend fou d’rester dans leurs locaux / Lorsqu’on est en loques, on ose pas ou bien on ose trop / Le progrès propose blockhaus et holocaustes low cost / Ils gèrent les stocks pour qu’on ressorte bien plus claustros / Avec de vrais tocs, l’humeur morose / Des portes qui demeurent insensibles aux bouquets d’roses / La boucler n’a pas été notifié dans les clauses / Faut qu’on cause, histoire de scarifier les choses…
De ces ours bipolaires, qu’écrasent une abeille et demandent à une mouche de leur faire du miel / J’enfonce le clou, la tête la première / Mais considère le flou comme un début de lumière / Mal rasé comme une grand-mère / C’est bien souvent l’ennui qui précède les emmerdes / Aucun engagement pris pour ne rien avoir à perdre / Au cas où, au cas où y’aurait un truc de ouf à faire…
Je suis normal, je suis normal, je suis normal, je suis normal, je suis normal…
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