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Huis​-​Clos

by Vîrus

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1.
La liberté n’est rien au vu de ce qu’ils nous z’ont pris / Mes cellules grises auraient aimé être simples d’esprit / Réveil en sursis, 9h de l’après-midi / De plus en plumard mais quand j’dors pas chez moi, j’me lève avec des chtars / L’isolement, j’m’y suis mis tard / Le temps de m’auto-juger sans, bien sûr, les éléments à décharge / Avant, ça allait à peu près, j’vivais seulement en marge / Puis j’me suis mis à compter l’nombre de carreaux qu’y’a sur c’carrelage / Avec un peu d'chance, j’deviendrai barge et fêlé / J’me suis même soupçonné d’aimer les démêlés / Chez nous, on vivait sous-scellés / Chaque fois qu’on croyait entendre frapper, c’était toujours la télé… La prison ne sert qu’à éviter l’évasion / Une fois dehors, j’continue d’insulter les avions / La prison ne sert qu’à éviter l’évasion / Une fois dehors, j’continue de ressentir détention … Complètement paumé, j’me bouffe encore des coins d’placard / Ne sors me promener que pour embrasser mes remparts / M’efforce de retenir mes rares visiteurs / Jusqu’à offrir un peu d’tabac au gars qu’est venu relever l’compteur / M’arrive de bouffer avant 19h, de prendre 2,3 douches par semaine / Et quand j’trouve pas l’sommeil, je double ma peine / Donc, j’fais des pompes, faute de mieux, j’baise le sol / Ou j’me purge sur les pages de pub d’un magazine qui colle / Est-ce que tu préfères qu’il caille ou qu’ça pue ? / Moi, j’m’en fous, j’ai mouru, dans les deux cas, j’m’habitue / Bref, mon cœur attend des nouvelles du greffe / Déjà au collège, un surveillant fût surpris que j’l’appelle « chef » / Ai-je bien entendu « restez croupir ! » / J’te jure qu’au fond du trou, on y reste tant qu’on s’imagine que c’était pire / Que tout ne tient qu’à un yoyo / Le voisin fait ses travaux et moi j’colle mon oreille au tuyau… La prison ne sert qu’à éviter l’évasion / Une fois dehors, j’continue d’insulter les avions / La prison ne sert qu’à éviter l’évasion / Une fois dehors, j’continue de ressentir détention… détention… détention… Mais quelle idée d’faire des lits d’bébé avec des barreaux … / Un blonde avec une boule à zéro, j’trouve ça beau / J’aime que mon état s’rapproche d’un ciel plutôt gris pâle / Là, j’peux m’relaxer à Huis-Clos, je n’culpabilise pas / D’ressasser dans les deux sens, coincé dans un sas / Où ta date de naissance pourrait bien être le mot d’passe / Bah ouais, même le temps commence à s’faire chier / On m’a enfermé une fois, depuis j’vis comme si j’étais recherché… A l’ombre d’un contre-jour… dans quelques 9m² qui donnent sur la Cour… et un mur de briques rouges, et un mur de briques rouges et un mur de briques rouges…
2.
J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement / Qui est perdu aime éperdument / Risque gros au moindre flirt / Quand j’m’accroche, c’est à mes dépens / Si seulement je gerbais des fleurs / Mais nan, j’arrose mes pleurs / Ça m’fait marrer sur l’moment, mon cœur devait pas trop aimer ce t-shirt / Pour qu’il en sorte et que j’m’en accommode / Me réconforte, j’serai pas alcoolique tant que j’évite l’alcoologue... J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement / J’ai le mal de terre et ses tremblements / S’abstenir, une question de vide ou de mort / Que ma mise en bière ne soit pas qu’une simple ironie du sort / D’un seul trait, j’dois faire une croix / Pour voir si j’bois parce que ça va pas ou si ça va pas parce que j’bois / J’ai ma p’tite idée sur la question / Plus rien pour m’aider à m’exprimer, qui va payer l’addiction...? Les voisins jugent le bruit des bouteilles qui s’entrechoquent / J’mets du vin dans mon vin parce qu’il agit comme un médoc / Avant, ça allait à peu près, j’en avais juste besoin / J’paye une piscine au deblé à l’épicier du coin / Et il m’offre même pas un gobelet, comment ça pas d’cred’ ? / J’sais d'quoi j’parle / Un peu rougeaud, un peu dead, un peu à sec ; en gros, j’suis raide / Bah merde, reste plus qu’à tomber en panne devant un rade pour qu’une barm’aide... Oh, j’ai pas de plan même quand il fait beau / J’galère, me rappelant du bien foncedé d’mes propos / J’ai bu et bu et rebu de la société / Y’en a à qui ça coupe les jambes, moi ça m’les fait pousser / J’ai froid, j’ai soif comme le feu / Eh oui, manque de sommeil et maladie sont mes seuls moments d’euphorie / Comment j’vais faire pour séduire et conclure ? / Les drogues dures ? Nan, j’ai peur d’Epicure... Mais c’est quoi ces doses de pédé ?! / Sers-donc un sérhum / Si j’consomme, c’est pour rester à la table des hommes / Qui s’demandent où c’est que gémit mon Magnum ? / Il doit être inquiet / Je trinque, je trinque, je trinque ; demain, j’vais trinquer / Avant d’ronfler, j’zigzague / Ça étonnerait personne d’apprendre que j’ai terminé comme un schlague / Comme cette fois où, endormi en centre-ville / Des passants me mettent des claques, ils ont les pompiers au bout du fil... Ah, là j’pense à reprendre de façon sporadique / N’en parle qu’à mon pote devenu depuis un sport-addict / Mais j’risque ma vie à la moindre entorse / C’est elle qui profite de nous, elle met à dispo et on s’met en tort / Arrêter ou, endetté, shooter dans une canette / Ou édenté, à plus pouvoir bouffer de cacahuètes / Qu’est-ce qui s’passe en fait ? T’en reviens à celui que t’étais avec l’expérience de celui que t’as essayé d’être... Seul un débit d’ébriété peut m’débrider / Faire de moi ce joyeux débris / Endormi comme un briquet, je meurs d’effroi / Quand j’m’aperçois que j’me suicide en plusieurs fois / Et qu’en cas de décision de justice / On fera rentrer une serpillière imbibée de Pastis / À notre santé qui vacille / Arrêter de boire chez moi, c’est s’faire rayer du livret de famille… Un coup dans le nez, une patate dans le pif / J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement / Un coup dans le nez, une patate dans le pif / J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement / Un coup dans le nez, une patate dans le pif / J’tiens pas l’alcool mais j’y tiens tellement, tellement, tellement…
3.
Que ce miroir baisse les yeux / J’te jure qu’les miens ont déjà été bleus / J’ai bien l’intention d’aller mieux, un jour / Mais il s’peut que j’trouve ça lourd au bout de deux / À trop m’observer dans votre regard / J’me… j’me perds à bien des égards / Mais j’me reconnaîtrais pas si j’devais m’confondre en excuses ; t’façon, t’sais quoi ? / Les excuses, c’est juste un prétexte pour recommencer / J’fais souffrir comme quelqu’un qu’a beaucoup trop souffert ou, finalement, peut-être pas assez / J’reste zen, j’reste zénèr / Galère d’être sur la mauvaise voie mais qu’ça t’empêche pas d’avancer / C’est dans l’vide que j’me complais / Complètement complexé, dire que certains tentent d’inventer / Une nouvelle façon de m’imiter / Trou du cul… tu peux marcher sur mes pas mais dis-moi que feras-tu ? Lorsque la neige aura fondu ? / Même mes proches ne me connaissent que de nom ou de vue / Pour beaucoup, j’serais incapable de faire ça / En infraction d’seconde, tout bascule ; t’appelles chez toi, tu dis « c’est moi » et on reconnaît même pas ta voix… Avec une cagoule, j’me trouve élégant / Dans mon environnement, j’me sens pas dans mon élément / Avant, ça allait à peu près, j’me ressemblais / Maintenant, j’meurs sans blé / La meilleure chose qu’on puisse offrir aux gens, c’est leur reflet / Déjà persuadé : dans l’vague, personne se r’fait / Dès qu’j’aperçois des foules / J’pense à une mitraillette qui s’défoule / Que je vous noue importe plus que c’que je nous voue / Mi fougue, mi raison / Bien sûr qu’elles me causent du tort vos comparaisons / Nan, c’est pas que j’t’aime pas, on s’connaît pas en soi / C’que j’vomis chez toi, c’est juste l’image que tu m’renvoies / J’ai plus l’courage de ceux qui paraissent / On verra quand la question s’reposera / Quand j’vois mes semblables, j’ai peur de devenir pareil / Ceux qui soulignent ma différence préfèrent ensuite que j’la raye / Plus rien n’sera naturel / Je simule mes réflexes et arrive à un âge où tu restes tel quel / Condamné à faire durer ce sale quart d’heure / C’qu’est bien quand t’es vraiment tout seul… c’est que tu commences à être plusieurs… J’étais pas moi-même donc forcément, je démens / Demande au temps qui court de bien vouloir être clément / Dans mon Trou Normand, j’suis passé du trouble au trouble / Pour accueillir le diable, il fallait bien que j’me dédouble / J’étais pas moi-même donc forcément, je démens / Demande au temps qui court de bien vouloir être clément / Dans mon Trou Normand, j’suis passé du trouble au trouble / Pour accueillir le diable, il fallait bien que j’me dédouble…
4.
Self madman…Self madman… Self madman… Self madman… Self madman… Attends 2 secondes, j’vais gueuler « enculé » par la fenêtre, j’reviens… Enculééé ! Enculééé ! … Quel accueil de merde ! Rien pour accrocher ses troubles mentaux / Après mon départ, vérifiez qu’il manque pas un marteau / Tantôt certains t’enterrent, tantôt certains tentèrent / Si j’m’en tire, que l’avenir fasse de moi un mytho / Pour l’instant, j’aime pas mes textes parce que j’les vis trop / Que pense l’hirondelle d’un string qui dépasse du Levi Strauss ? / Tantôt certains t’enterrent, tantôt certains tentèrent / Mais j’représente la Sui-Side et sa sinistrose / Nos âmes saignent, know i’m saying / Ni trop, ni pas assez de nitro / Avant, ça allait à peu près, j’entendais qu’des voix / J’suis pas énervé, j’vous jure, sinon ce serait impossible que j’vouvoie / Aveuglé, j’pourrais pas t’dire si on m’sert ou si on pisse dans mon verre de thé / Ah ouais, jurisprudence est mère de sûreté ? / D’un coup, réapparurent dans ma tête, les pires pensées que j’avais cru ôter… Ça rend fou d’rester dans leurs locaux / Lorsqu’on est en loques, on ose pas ou bien on ose trop / Le progrès propose blockhaus et holocaustes low cost / Ils gèrent les stocks pour qu’on ressorte bien plus claustros / Avec de vrais tocs, l’humeur morose / Des portes qui demeurent insensibles aux bouquets d’roses / La boucler n’a pas été notifié dans les clauses / Faut qu’on cause, histoire de scarifier les choses… Je suis normal, je suis normal, je suis normal, je suis normal, je suis normal… Venons-en aux faits / À quoi bon s’assagir quand t’as personne avec qui folisopher ? / J’n’attire que des cinglées / Mais, n’ai jamais aussi bien fait l’amour qu’après les avoir étranglées / Comment ? Que j’me fasse soigner ?? / Tomber malade, ça t’aguerrit / Toutes ces années ne m’ont rien prescrit / Peu ému, je joue au tercet / Un plan baisé, un réservoir siphonné, une enveloppe timbrée… Ça rend fou d’rester dans leurs locaux / Lorsqu’on est en loques, on ose pas ou bien on ose trop / Le progrès propose blockhaus et holocaustes low cost / Ils gèrent les stocks pour qu’on ressorte bien plus claustros / Avec de vrais tocs, l’humeur morose / Des portes qui demeurent insensibles aux bouquets d’roses / La boucler n’a pas été notifié dans les clauses / Faut qu’on cause, histoire de scarifier les choses… De ces ours bipolaires, qu’écrasent une abeille et demandent à une mouche de leur faire du miel / J’enfonce le clou, la tête la première / Mais considère le flou comme un début de lumière / Mal rasé comme une grand-mère / C’est bien souvent l’ennui qui précède les emmerdes / Aucun engagement pris pour ne rien avoir à perdre / Au cas où, au cas où y’aurait un truc de ouf à faire… Je suis normal, je suis normal, je suis normal, je suis normal, je suis normal…

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Double Cd FAIRE-PART / HUIS-CLOS disponible ici: goo.gl/GK6bj9

credits

released November 20, 2015

Beats by: BANANE

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